SALON D'AUTOMNE PARIS

DU 18 AU 21 JANVIER A LA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE

Pour tout savoir sur ce prestigieux salon, multidisciplinaire (peinture, sculpture, musique, danse...) et chargé d'histoire, et qui fêtera son 120ième anniversaire cette année, rendez-vous sur le site Le Salon d’Automne

 

On y retrouve notamment les artistes renommés qui ont animé le salon depuis plus d'un siècle dans toutes les disciplines artistiques représentées.

LE SALON DANS L'HISTOIRE

Créé en 1903, au Petit Palais à Paris, par quelques amis en réaction avec l’académisme régnant, le Salon d’Automne s’est imposé comme acteur et témoin essentiel de l’émergence des plus importants mouvements artistiques du 20ème siècle, Fauvisme, Surréalisme, Cubisme, Art abstrait, Nouvelle Figuration, Art singulier etc.

 

C’est dans les sous-sols du Petit Palais, en réaction avec l’académisme régnant, que quelques amis, rassemblés autour de l’architecte Frantz Jourdain, Guimard, Carrière, Desvallières, Bonnard, Rouault, Vallotton, Vuillard, Matisse, et tant d’autres, décidèrent d’organiser une exposition indépendante, dans le but de promouvoir les avant-gardes et les esprits novateurs de leur temps. Instigateur de la pluridisciplinarité et l’égalité des arts, le Salon d’Automne était né.

Suite au succès de la première édition, le tout jeune salon fut accueilli sous l’écrin de verre et de métal du Grand Palais dès 1904 pour devenir le théâtre, en 1905, de l’éclosion spectaculaire du Fauvisme, véritable scandale pictural à cette époque.

Après avoir participé à l’émergence de tous les courants artistiques majeurs du XXème siècle, comme acteur et témoin, Surréalisme, Cubisme, Abstraction, Nouvelle Figuration, Art singulier etc., en accueillant les plus grands noms de la peinture moderne, de Cézanne à Picasso en passant par l’Ecole de Paris, Dali, Zao Wou Ki et jusqu’à Antonio Manfredi (2014) et Moebius (2015), de la sculpture, Maillol, Rodin, Camille Claudel, Bourdelle, Duchamp Villon, Ousmane Sow (2016) entre des milliers d’autres créateurs connus ou moins connus, de la musique, de Debussy ou Ravel à Didier Lockwood, de la poésie, Apollinaire, Aragon ou plus récemment Glissant, Siméon, Bonnefoy, le Salon d’Automne est incontestablement le promoteur de tous les arts, sans distinction de hiérarchie.

 


J'ai participé à la section "Art naïf". Merci à Claudine Loquen pour sa confiance (et bravo pour son talent !). J'aime particulièrement son texte de présentation sur l'art naïf qui rejoint toutes mes pensées à ce sujet et au sujet plus général du marché de l'art :

 

L’éclosion de l’art naïf ou de l’art primitif moderne, dans notre civilisation, répond à une tentative de retrouver l’énergie cachée de la nature ainsi qu’une humanité peu à peu disparue. Car l’artiste naïf a une mission essentielle : redonner sens à un certain monde de l’art devenu cupide, ignorant, dont la malhonnêteté intellectuelle et spéculative a pris une part croissante.
Qualifier l’artiste naïf de peintre du dimanche est donc, par là-même, réducteur et restrictif. Il ne saurait être uniquement un peintre occasionnel, dilettante ou amateur. L’artiste naïf est bien plus qu’un « rêveur visionnaire » qui recherche, par la création artistique, à faire face à la pression abrasive d’une vie professionnelle aliénante qui détruit son imaginaire et sa sensibilité.
Il est celui qui donne l’espoir, il est celui qui construit notre demain, avec la force tranquille des grandes femmes et des grands hommes.
La vingtaine d’artistes naïfs, si merveilleusement humains, qui sont sur les cimaises cette année, nous en font une belle démonstration : des girafes élégantes, des éléphants bienveillants, des paysages si doux, des rues paisibles, des grands yeux de petites filles émerveillées – tant d’éléments qui s’offrent à notre regard, pour nous permettre de croire encore à des lendemains qui chantent.

La ville est une jungle (100x100)